Notre première collection rend hommage au plus éminent savant africain de l’Héritage Culturel Africain.
Dès son jeune âge, il est marqué par la vision de l’Afrique qui est enseignée. En 1945, il obtint son baccalauréat en Mathématiques et Philosophie etn s’en va poursuivre ses études en France.
Il écrira, en 1951, une première thèse intitulée: “De l’Antiquité Nègre Egyptienne aux problèmes culturels de l’Afrique Noire d’aujourd’hui“. Thèse qui sera rejetée car aucun jury ne sera formé, certainement à cause de l’impact de cette dernière face à la pensée coloniale encore instaurée comme pensée dominante.
De nature déterminé, le jeune Cheikh Anta Diop n’abdique pas. Il retranscrira, en 1954, sa thèse dans son problématique livre “Nations nègres et cultures”.
Lorque l’UNESCO l’a sollictité afin de participer à la rédaction de l’Histoire Générale de l’Afrique, il imposera à la communauté scientifique, accompagné de Théophile Obenga, de se réunir et de débattre sur l’origine Africaine de l’Égypte en y invitant, deux ans en avance, tous les savants qui validaient ou rétorquaient cette thèse. Chose qui n’avait jamais été faite avant lui.
Ils présentèrent les témoignages du Père de l’Histoire, Hérodote, ainsi que ceux de nombreux grecs (Platon, Strabon, Diodore, Eudoxe, Pythagore, etc.), qui pour certains, avaient été initié à la dialectique.
Il a prouvé, avec les caractères des hiéroglyphes, que les égyptiens anciens maitrisaient la géométrie, la philosophie, les mathématiques, la médécine, l’astronomie, etc.
Ils démontrèrent également l’unité culturelle du continent africain, commençant par les langues. Les langues occidentales ayant comme origine le latin, ils ont également voulu prouver l’influence des hiéroglyphes sur les langues bantoues.
A l’issue du colloque, il demeura que la civilisation de l’Égypte ancienne avait bien prit naissance sur le continent africain et batit par ces mêmes autochtones à la pigmentation foncée. Il sera écrit dans la conclusion générale du rapport du colloque :
“La très minutieuse préparation des communications des professeurs Cheikh Anta Diop et Obenga n’a pas eu, […], une contrepartie toujours égale. Il s’en est suivi un véritable déséquilibre dans les discussions”.
Dans l’objectif de redonner son passé à l’Afrique, le professeur Cheikh Anta Diop a, surtout voulu, de façon désinvolte, contribué au rétablissement de la vérité histoirique et à l’émancipation des pays africains ainsi que leur indépendance, tant politique, qu’idéologique.